La charte internationale de la pair-aidance, un projet ambitieux proposé par la FAPAF
À l’initiative de l’antenne wallonne d’En Route, la Fédération des Associations de Pair-Aidants Francophone (FAPAF) regroupe différentes associations issues de la francophonie. Celles-ci ont la particularité d’être gérées par des pair-aidants et de s’adresser aux pair-aidants et aux usagers de la santé mentale.
Par-delà nos frontières
Avec la crise sanitaire et la généralisation de la visioconférence, le groupe a pu s’étoffer et s’internationaliser. C’est ainsi qu’on y retrouve l’association « Re-pairs » de Suisse Romande, les associations québécoises l’AMPAQ et de l’AQRP. La France est représentée par « La Maison Perchée », le groupe GPA3, l’association « Espair » de Lyon et l’AFDER dispose aussi d’une antenne en Espagne. En Belgique, l’asbl « Psytoyens » et « Le Chemin de la Renaissance » participent et bien sûr l’antenne wallonne de « En Route ». C’est donc une dizaine d’associations qui participent aux rencontres.
La fédération, qui se veut informelle, est portée par l’ensemble des associations. C’est un lieu d’échange, une occasion de se parler, de comparer, de partager. Ainsi, lors de la dernière rencontre, la formation des pair-aidants dans les différents pays a été abordée. La France dispose de différentes filières de formation, la Suisse, faute de subsides, ne dispensera sans doute pas de cours en 2022. La Belgique et le Québec cherchent à améliorer le contenu pour s’adapter aux réalités du terrain. Le besoin de rédiger une charte de la pair-aidance qui soit commune à l’ensemble des associations s’est rapidement fait ressentir.
La charte de la pair-aidance
La tâche de rédiger une charte n’est pas aisée.
Il faut réunir les différentes pratiques, envisager les différents aspects du pair-aidant, travailler dans un esprit commun en tenant compte de l’avis de chacun. Cela demande à chaque association un effort d’ouverture, de partage et de souplesse.
Cela a donné lieu à des débats sur le fond et la forme particulièrement intéressants et constructifs. De même, alors que le secteur d’activité des pair-aidants est, dans certains pays, essentiellement focalisé sur la santé mentale voire le handicap, la Belgique a étendu son champ d’activité à la précarité, les assuétudes, les violences intrafamiliales, … .
Il est parfois difficile de trouver des termes qui s’appliquent à chaque situation.
Chaque article est analysé, discuté, amendé puis approuvé. Le résultat de ces réflexions vous sera présenté dans les prochains mois car la rencontre prévue le 19 février devrait finaliser les derniers articles de la charte internationale de la pair-aidance.
Encore de beaux projets
La FAPAF ne compte pas limiter ses activités à la charte, le prochain projet étant la constitution d’un code de déontologie commun. Le partage d’outils de formation et d’animation est aussi prévu.
Mais le projet ultime, celui qui motive chaque participant, est la rencontre physique entre les différentes associations du Québec, de Suisse, de France et de Belgique. Ce serait un moment fort qui permettrait de consolider la Fédération dans son projet de rassembler les associations de pair-aidants de toute la francophonie.
Mais le projet ultime, celui qui motive chaque participant, est la rencontre physique entre les différentes associations du Québec, de Suisse, de France et de Belgique. Ce serait un moment fort qui permettrait de consolider la Fédération dans son projet de rassembler les associations de pair-aidants de toute la francophonie.
Patrice, Pierre